Est-ce le hasard du calendrier ou la volonté farouche des dieux du ballon-main, mais la finale de handball de la coupe du monde en France et la rencontre entre élèves et enseignants de l’école d’Aubord avaient lieu dans le même weekend ? En attendant d’être au sommet de l’affiche, l’opposition Vaunage-Usam Saint Césaire était en ouverture ce samedi 28 janvier à 15h à la halle des sports de Clarensac.

Si ce sport et les deux équipes parlent peu à la plupart des lecteurs de cet article, il est à noter que les joueurs qui fréquentent les mêmes bancs n’ont pas le même maillot. Ainsi Bastien, fils de Madame Cheung allait s’opposer à Virgile, Ambre et Camille. Rajoutez à cela que le Directeur de l’école, Monsieur Chambon, est licencié au club de la Vaunage. Si dans sa fonction de Directeur, son école, c’est sa vie. Ne lui demandez pas de fouler le handball et le club qui l’ont accueilli en arrivant à la Vaunage et par le passé.

Voilà, le décor est planté. Imaginez donc ces 15 derniers jours, les joutes verbales opposant les deux camps et les mots durs et difficiles à accepter : « on va vous battre ; on va vous écraser ; Ici c’est la Vaunage ; L’ogre Usam va dévorer le petit Poucet ; Fort Alamo ; la tribu de Manau ». Sans oublier les promesses folles des uns et des autres : banderoles, pom pom girl, mégaphone,cars de supporters, ultra, fumigène et pétards de chantier…  

Au jeu de la provocation, pas un pour rattraper l’autre. Exceptée Camille, les autres ont fréquenté la classe du directeur : ils ont été à la bonne école. Est-ce l’effet Maître, Quinze jours tendus où chaque camp a préparé ses munitions.

Du côté des Verts, L’Usam : les supporters en nombre, les oriflammes, les copines des copines, les familles.

Du côté des Jaune, la Vaunage : le directeur à la table des officiels. On ne sait jamais, un soupçon de triche. Je rappelle qu’ils ont été à bonne école. Tom le grand frère de Bastien en Arbitre officiel. Sans oublier madame Cheung et la  maman pour superviser. 

L’Usam va-t-il crier au scandale… Tous les coups sont permis.

Voici les équipes en place sur le terrain. Mais si la passion dépasse la raison, le cœur a ses raisons que la raison ignore. Un « joyeux anniversaire » est scandé dans la salle. Monsieur Chambon n’a qu’un briquet allumé pour dérisoire bougie à souffler à Camille. C’est suffisant. Est-ce le calumet de la paix ? Que nenni, la hache est déterrée depuis deux semaines, que l’affrontement commence.

Les jaunes sont chez eux et le font savoir. Un cinglant 4 à 0, et voici des verts bien muets. Le deuxième tiers-temps voit le réveil des verts mais les locaux gardent l’avance : 8 à 5. Mais les grandes équipes ne meurent jamais. Malgré l’envie d’un côté et les larmes de rage de l’autre, un ultime but des verts scelle le score final en parité totale. Le gong libère les deux équipes. Les verts exultent d’être remontés du Diable Vauvert et les jaunes rient jaune d’avoir cédé à la dernière seconde.

Quant à Tom, pour son première arbitrage, il fut excellent ; tout comme son duo Simon. De mon côté, je remercie les dieux du ballon et de l’école. Cette égalité parfaite me permettra de les retrouver lundi matin sans avoir à gérer des conflits d’après-match.   

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