Qui, mieux que les arbres, peut nous parler de la liberté, de la fraternité et de la solidarité ? Personne. Nous avons tous en mémoire l'arbre de notre enfance. Celui qui nous berçait par son ombre apaisante. Un autre à la branche soutenant une corde nouée à un pneu ou aux cordes de la balançoire. Un troisième portant notre cabane de bric et de broc. Un majestueux, de son port altier pour des pique-niques d'une grande famille réunie en ce dimanche printanier. Un discret au coeur gravé d'un amour immortel de notre premier baiser. Et tous ces arbres, qu'on caresse comme l'instituteur passant sa main dans les cheveux d'un enfant par sympathie, nous accompagnent tout au long de notre vie en restant là sans un mot sans un bruit. Puis par le hasard de notre vieillesse, de ces souvenirs jaillissant de notre mémoire oubliée, nous retournons vers ceux qui ont partagé notre vie. Ils ont bien grandi. Et voici notre enfant qui se blottit à lui. Ainsi va le cycle de la vie.

Cet arbre, si éphémère qu'il soit, sur ce drap blanc, nous rappelle que chacune de ses feuilles est autant de souvenirs, autant de pensées à cette fête réunie en ce vendredi 24 juin. Qu'elle soit et qu'elle reste gravée dans nos coeurs, tant chérie, la liberté.

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