Madame, Monsieur, Suite aux événements tragiques survenus en 2015 en France et à la vigilance accrue des différents partenaires de l'éducation nationale et de la communauté éducative pour la sécurité des enfants, un exercice spécifique est prévu ce jeudi 14 janvier 2016 à 10h30 à l'école élémentaire d'Aubord.

Depuis de nombreuses années, au nombre de trois par an, des exercices incendies ont lieu à l'école afin de préparer les élèves dès aujourd'hui à l'éventualité d'un incendie. Cet enseignement a permis d'inculquer dans l'esprit et dans le comportement de tous et de chacun des attitudes spécifiques pour pallier ce genre de problème. Pour rappel, l'incendie à l'école en janvier 2007 n'a causé que des dommages matériels. Aucune personne n'a été blessée ou traumatisée. Ce résultat exceptionnel a été le fruit d'un travail en amont qui est, encore de nos jours, réitéré. Les enfants d'hier, devenus les adultes d'aujourd'hui sauront réagir de manière efficace et intelligente si un incendie survient chez eux, dans un commerce ou sur leur lieu de travail.

Aujourd'hui, il est demandé expressément de préparer les enfants à d'autres situations. Pour Aubord, la maîtrise et la parfaite connaissance du risque inondation sont acquises par tous et la politique communale depuis très longtemps dans les aménagements va en ce sens.

2015 est une année charnière et en dehors de toute polémique, il est demandé de se préparer au niveau des écoles à la situation "intrusion". C'est donc le thème qui sera vécu ce jeudi 14 janvier à 10h30 à l'école élémentaire. La présenter et la vivre peuvent devenir traumatisantes si un travail en amont et une réflexion commune des enseignants, des professionnels de la sécurité et des élus n'a pas été envisagée.

Cela fait plus d'un mois qu'avec Monsieur Andrieu et Monsieur Sébastien, le policier municipal, nous y travaillons.

Depuis très longtemps, au Japon, les élèves effectuent des exercices "tremblement de terre" en se couchant au sol, se blottissant sous les chaises et les tables de la classe.

Pour nous, la situation prévue sera la suivante: une alarme, différente de celle de l'incendie, sera déclenchée par mes soins à 10h 30. Ce signal engendrera, en prenant en compte la structure des classes, deux possibilités: une évacuation ou un confinement.

Pour ceux qui quitteront l'école, certains passeront par des portes donnant vers l'extérieur, d'autres par les fenêtres. Des points de rassemblement déterminés loin de l'école ont été définis. Des policiers municipaux en renfort assureront la sécurité du déplacement.

Pour ceux se confinant, ils fermeront à clé les classes, des volets seront descendus, des lumières seront éteintes et les élèves se coucheront au sol en silence.

Cette expérience peut être très mal vécue si nous, adultes, y plaçons une connotation dramatique. Elle doit être prise, pour une première, comme un jeu. Ni plus, ni moins. Et je veillerai à rester dans cette optique.

Je compte sur vous pour apporter, si vous jugez bon et que vous en ayez la maîtrise, une présentation apaisante, ou bien, ne rien dire, pour cet exercice.

Les enfants sont très sensibles et doivent rester des enfants avec leur prince, leur dragon et leur personnages imaginaires. Jeudi 14 janvier, ils joueront, et nous avec eux.

Un observateur désigné analysera la situation. Nous nous retrouverons par la suite pour en dégager les points positifs et négatifs afin de peaufiner la stratégie.

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